"Depuis peu, les pluies avaient fait affleurer une pierre de grande taille à la surface du sol. Elle se trouvait sur une hauteur, parmi des touffes d’herbe et des fleurs de toutes sortes et de toutes couleurs, près d’un bosquet surplombant une route caillouteuse. Voyant la quantité immense de pierres en contrebas, l’envie lui vint de se laisser tomber vers elles, et elle se dit : « Qu’est-ce que je fais avec cette herbe ? J’ai envie d’habiter avec mes sœurs. » Sitôt dit, sitôt fait. Elle se laisse tomber, et finit sa course parmi ses chères semblables. Mais bientôt, les roues des chariots, les sabots ferrés des chevaux et les pieds des voyageurs commencent à lui faire endurer une souffrance incessante : tantôt on la retourne, tantôt on la piétine, tantôt on lui ôte un éclat, tantôt elle se couvre de boue ou de la fiente de quelque animal. Et c’est en vain qu’elle se tourne vers l’endroit qu’elle a quitté, en vain qu’elle soupire après ce lieu où elle goûtait une paix solitaire.
Et c’est aussi ce qui arrive à ceux qui décident de quitter une vie retirée et contemplative pour venir habiter en ville, parmi des peuples accablés de maux infinis."
De Vinci
Dois-je chercher un appartement vers Paris ou rester plus en campagne, sachant qu’en se rapprochant de la capitale je devrais faire une croix sur une nature que j’aime temps.
Il fait de plus en plus beau ces jours-ci et j’ai mal au cœur de ne pas en profiter pour cause de révisions. Alors ce week-end, j’ai sorti une natte, pris mon pc portable et suis parti m’allonger à l’ombre du cerisier.
"C’est à tort que les hommes se plaignent de la fuite du temps, en l’accusant d’être trop rapide, sans voir qu’il s’écoule à la bonne vitesse […]"
De Vinci
La bonne vitesse, on en prend conscience au contact de la nature. On voit les ombres des plantes se déplacer lentement, les oiseaux qui vont d’arbres en arbres et les insectes de fleurs en fleurs.
Toujours sous le cerisier, j’étais allongé laissant le soleil passé entre les branches et réchauffé doucement mon visage. J’avais mis en fond l’album « Parachute » de
Coldplay et je me laissais bercer par mère nature, en oubliant un temps mes révisions.
Croyez moi, ça c’est une partie du bonheur.
La seule chose que j'aime l'été : paresser dans un jardin (pas en plein soleil par contre), seule, ou avec des personnes que j'apprécie, et oublier le reste du mieux possible.
Non, je mens là, il y a une deuxième chose que j'aime, l'été : le soir, vers 21h-22h, quand le soleil s'est couché, il reste une atmosphère spéciale...
Mais sinon, pouah, je déteste l'été, vivement cet hiver lol